Sur le papier, l’alternance a tout pour plaire. Pourtant, dans les faits, être un apprenant peut s’avérer parfois complexe. Michaël Binisti, directeur de la cellule Alternance du groupe IPF, répond aux questions les plus courantes à propos de ce mode de formation particulier.
L’alternance est une opportunité permettant d’associer sur une longue durée expériences pratiques et apports théoriques. Comme son nom l’indique, l’apprenant alterne période en entreprise et période en cours. C’est un mode d’apprentissage qui plait énormément : sur les nombreux salons que j’ai effectués, bon nombre de jeunes ne peuvent plus envisager une scolarité sans une alternance une fois qu’ils y ont goûté.
La différence entre contrat pro et apprentissage est surtout juridique : les CFA proposent des contrats d’apprentissage et les écoles privées proposent du contrat de professionnalisation.
En tant qu’apprenant, je bénéficie d’un statut différent : apprenti pour l’apprentissage, salarié pour la professionnalisation. Le financement des formations est là aussi différent entre les deux dispositifs.
Les rythmes varient en fonction des filières. On peut avoir du 3 jours en entreprise puis 2 jours en cours ou bien 4 jours/1 jour, 3 semaines/1 semaine ou encore 1 semaine/1 semaine.
Cela nécessite un véritable investissement personnel : être capable après une journée de travail de se replonger dans des ouvrages scolaires, de préparer des projets et de répondre aux exigences de l’entreprise. Le diplôme passé est le même que celui pour l’initial. Il appartient donc à chaque étudiant de bien analyser ces paramètres avant de se lancer dans cette aventure.
Tout le monde aujourd’hui peut bénéficier de l’alternance à partir de 16 ans. Les qualités requises sont simples : autonomie, capacité d’adaptation, gestion du stress.
Les avantages apparaissent surtout à la fin de son cycle d’études, lorsque vous êtes sur le marché de l’emploi. Les recruteurs seront sensibles à vos expériences longues en entreprise. C’est un véritable tremplin.
Une incapacité à travailler seul, une incompréhension des exigences de l’entreprise sont les seuls aspects négatifs qui pourraient nuire à un projet d’alternance.
Non. En revanche, vous disposez de congés payés comme n’importe quel salarié.
Les centres de formation (comme les écoles du groupe IPF et de MediaSchool) se dotent de professionnels du recrutement. Nos chargés des relations école/entreprise sont là pour créer le lien entre apprenant et employeur. Nos écoles disposent ainsi d’un vivier de plus de 10 000 entreprises.
La question de l’intérêt est complexe. Un apprenant doit accepter surtout s’il débute dans la sphère professionnelle de s’atteler à des tâches parfois délicates comme : l’accueil, la prospection téléphonique, les tâches administratives diverses. Un référent à l’école est toutefois là pour vous conseiller tout au long de l’année et s’assurer que les missions principales qui vous sont confiées correspondent à votre formation.
Aucun frais de scolarité pour les élèves en alternance. Des organismes aident les entreprises à financer les scolarités selon des critères.
Les salaires des apprenants varient entre 55% à 80% SMIC brut. Lorsque vous avez plus de 26 ans, vous percevez une rémunération à 100 % du SMIC.
A la fin de votre contrat, vous avez le droit aux attestations diverses (assedic, certificat de travail), vous êtes salarié à part entière.
C’est strictement le même ; ce sont les moyens de l’obtenir qui vont différer.